La Martinique, Ăźle des Antilles longue de 80 km du nord au sud et de 39 km Ă son point le plus large est un petit paradis aux paysages exceptionnels. TempĂ©ratures estivales, soleil, ambiance chaleureuse caribĂ©enne, plages de sable fin bordĂ©es dâeau aux couleurs turquoise, tout est au rendez-vous sur ce coin de paradis. Elle est situĂ©e dans l'Arc volcanique des Petites Antilles, dans la mer des CaraĂŻbes, entre la Dominique au nord et Sainte-Lucie au sud, Ă environ 420 km au nord-nord-est des cĂŽtes du Venezuela, et environ 865 km Ă l'est-sud-est de la RĂ©publique dominicaine. Elle se trouve Ă 6739 km de la France mĂ©tropolitaine. Son cĂ©lĂšbre plus haut sommet, la Montagne PelĂ©e, culmine Ă 1397 mĂštres et, est situĂ©e au nord de l'Ăźle.
Ăle de carte postale et vĂ©ritable ensorceleuse, la Martinique est bordĂ©e Ă la fois par lâocĂ©an Atlantique mais aussi par la Mer des CaraĂŻbes. Cette Ăźle que lâon surnomme lâĂźle aux fleurs sait amadouer le visiteur grĂące Ă ses merveilleux paysages qui ne cessent de faire rĂȘver. Entre les plages de sable blanc et les richesses intĂ©rieures de lâĂźle on y trouve le soleil et la mer, mais aussi les champs de canne Ă sucre, des chemins forestiers hors du temps, des villages incroyables du bout du monde et des jardins exceptionnels qui font oublier l'avancĂ©e du bĂ©ton. Ses cascades, ses plages turquoise, ses jardins fleuris, ses sentiers de randonnĂ©e vous laisseront sans voix.
La Martinique surprend par ses propriétés inconciliables, notamment le sucre et le rhum, la pluie et le soleil, des bleus aux yeux et un vert tendre. Mais aussi par ses alizés et ses cyclones, par ses volcans et sa végétation fantastique. Elle surprend aussi par son histoire et sa culture liée aux souvenirs des temps glorieux et des péchés primitifs de l'esclavage. La réalité antillaise est à la fois fascinante, bouleversante et captivante.
Aussi surnommĂ©e « Ăźle courage », La Martinique rĂ©siste autant aux cyclones quâaux tremblements de terre. AprĂšs les catastrophes naturelles cette « Ăźle courage » se remet toujours, prouvant que la Martinique est, et continuera, dâĂȘtre une Ăźle pleine de vie et de joie.
Ne tardez plus et envolez-vous vers ce paradis tropical !
Bienvenue en Martinique ! Sâil y a bien une Ăźle qui donne la part belle au melting pot et au mĂ©tissage, câest bien la Martinique. Pas uniquement grĂące au mĂ©lange de culture et dâhistoire qui caractĂ©rise lâĂźle, mais Ă©galement grĂące Ă son relief oĂč plages de sable fin, nature luxuriante et massifs montagneux se mĂȘlent si habilement que la transition entre les uns et les autres ne se sent presque pas. Avec une mĂ©tĂ©o accueillante presque toute lâannĂ©e, une histoire fascinante et une gastronomie Ă faire damner un saint, Ă la fin de votre sĂ©jour, vous comprendrez pourquoi les gens ne peuvent sâempĂȘcher dây revenir⊠dâoĂč son surnom dâĂźle des revenants.
Bon Ă Savoir
La Martinique offre des sentiers de randonnĂ©e Ă couper le souffle au cĆur de sa forĂȘt tropicale. Les plages de sable blanc sont principalement situĂ©es dans la partie sud de la Martinique dont la rĂ©putation est cĂ©lĂšbre pour ses merveilleuses anses et ses magnifiques baies. Ses eaux cristallines sont le milieu idĂ©al pour les tortues, dauphins, Ă©toiles de mer et autres merveilles sous-marines qu'offre la mer des CaraĂŻbes.
Les courses de yoles :
Avec deux types de compĂ©titions qui sont respectivement les rĂ©gates Ă l'occasion des fĂȘtes patronales, et le Tour de la Martinique qui prend place sur une semaine en aoĂ»t, les courses de yoles sont ambiance bon enfant et rassemblent autant les locaux que les mĂ©tros. Les yoles sont des embarcations d'une dizaine de mĂštres de long qui compte au moins 11 membres d'Ă©quipage. Elles ont de 1 Ă 2 voiles de forme rectangulaires et sont manĆuvrĂ©es Ă la pagaie.
Plongée sous-marine :
Si vous ĂȘtes amateur de plongĂ©e sous-marine, trois grandes zones se distinguent en Martinique. La premiĂšre, le nord, de l'Ăźlet la Perle Ă Fort-de-France, la deuxiĂšme correspond aux anses, de la Pointe-du-Bout au bourg des Anses-d'Arlet et enfin la derniĂšre, le sud, du rocher du Diamant jusqu'Ă Sainte-Anne.
Au sud de la Martinique, le fond est constitué de corail dur et de sable blanc. L'eau apparaßt également à certains endroits et est de couleur turquoise. Les spots de plongée du nord se retrouvent autour du golfe de Saint-Pierre, notamment la perlite, ou explorent la célÚbre épave coulée lors de l'éruption du mont Pelly en 1902. Le sable noir provenant du volcan donne au lieu une atmosphÚre particuliÚre, trÚs différente des ruines du sud. Beaucoup d'éponges et de bombes volcaniques. Quant au relief sous-marin, il se combine avec le relief de la Montagne Pelée, ainsi la chute et le plateau corallien alternent.
La chaleur et la clarté des eaux tropicales sont une invitation à la plongée et l'on finit par plonger à 50 m de profondeur comme si l'on se « baignait » dans 25 m d'eau.
Les sports de glisse :
Les spots de surf, pour les friands, se trouvent Ă Tartane, mais aussi au Diamant oĂč les vagues sont plus dangereuses et cassantes. Aussi l'anse Bonneville sur la presqu'Ăźle de la Caravelle ou Ă la Pointe Faula
Pour les fans de planches à voile et / ou de kitesurf, les spots les plus connus sont la Pointe Faula au Vauclin mais aussi la Pointe du Bout.
Kayak, voile, bodyboard sont aussi des moyens de découvrir la belle ßle aux Fleurs.
Les Randonnées :
Il n'existe pas moins de 350 km de sentier pour vous balader sur l'Ăźle Courage, de quoi ravir tous les types de randonneurs des moins aguerries au plus experts d'entre eux. ForĂȘt tropicale, cascades, il y en a pour tous les goĂ»ts.
Le Canyoning :Â
Cette activitĂ© en immersion dans la nature vous permets de dĂ©couvrir accompagnĂ© d'un guide expĂ©rimentĂ© la forĂȘt tropicale, ses riviĂšres et sa nature d'une autre maniĂšre, d'aller dans des endroits oĂč vous n'aurez probablement jamais mis les pieds autrement. Sensations et Ă©merveillement garantis !
Culture et Histoire info
AVANT LA DECOURVERTE PAR LES EUROPEENS â
Lâhistoire prĂ©colombienne fut Ă©tablie dâaprĂšs les fouilles archĂ©ologiques. Il a Ă©tĂ© dĂ©montrĂ© que les plus anciennes traces de vie humaines en Martinique remonteraient en 2400 avant J.C. mais ces premiers occupants Ă©tant nomades, ils ne sây Ă©taient donc pas implantĂ©s durablement.
En revanche, les premiers habitants connus de lâĂźle furent les « Arawaks » installĂ©s entre 400 et 300 avant J.C. Dâorigine vĂ©nĂ©zuĂ©lienne, ce peuple avait comme activitĂ©s principales la cueillette, la pĂȘche, lâagriculture mais aussi la production de cĂ©ramique dĂ©corĂ©e.
Câest autour de 60 avant J.C. que les archĂ©ologues ont identifiĂ© lâempreinte dâune premiĂšre Ă©ruption de la Montagne PelĂ©e, ce qui explique le dĂ©part du peuple « Arawaks ». Ces derniers ne revinrent que vers 250 aprĂšs J.C. et, se substituĂšrent peu Ă peu aux Indiens SaladoĂŻdes originaires de la vallĂ©e de lâOrĂ©noque qui habitaient lâĂźle depuis 180 aprĂšs J.C.
Par la suite, un nouveau peuple, les Indiens CaraĂŻbes dâorigine amazonienne, conquiĂšrent progressivement lâĂźle en exterminant uniquement les hommes du peuple Arawaks entre 700 et 800 aprĂšs J.C. Cette pĂ©riode difficile marqua la fin du peuple « Arawak » sur lâĂźle.
LA DECOUVERTE DE LA MARTINIQUE PAR LES EUROPEENS â
Câest en 1499 que lâexplorateur conquistador espagnol Alonso de Ojeda dĂ©couvrit la Martinique. Mais câest Christophe Colomb, qui lors de son quatriĂšme voyage en transatlantique nomma cette Ăźle La Martinique lorsquâil posa le pied sur lâĂźle le 15 juin 1502. NĂ©anmoins, lâĂźle restera sous le contrĂŽle des Indiens indigĂšnes pendant plus dâun siĂšcle. En effet, le peuple espagnol estimait que les Petites Antilles ne pourraient pas apporter suffisamment de richesses pour susciter leur intĂ©rĂȘt.
En 1626, le cardinal Richelieu fonda la Compagnie des Isles dâAmĂ©rique au nom du roi Louis XIII. Dans le but de coloniser les Ăźles des Petites CaraĂŻbes, il envoya une centaine de français dont Pierre Belain dâEsnambuc, un aventurier normand. Câest ainsi que la conquĂȘte de la Martinique dĂ©buta, le 1er septembre 1635. Tous sâinstallĂšrent sur le territoire qui porte aujourdâhui le nom de Saint-Pierre qui Ă©taient la premiĂšre capitale de la Martinique.
A ses dĂ©buts, la cohabitation entre les Français et les Indiens caraĂŻbes Ă©tait le souhait. En revanche, cette vie commune Ă©tait utopique. Les Indiens avaient des coutumes et des traditions diffĂ©rentes de celle des europĂ©ens et ne comprenaient pas lâarrivĂ©e de ces populations chez eux pour agrandir leur territoire. Les relations entre les deux peuples devinrent hostiles et belliqueuses.
Dâun cĂŽtĂ© les Français voulaient exploiter les ressources agricoles de lâĂźle mais sans se fatiguer Ă travailler dans les champs et de lâautre les Indiens refusaient dâĂȘtre rĂ©duit en esclavage, particuliĂšrement sur une terre qui Ă©tait la leur et quâils avaient conquise et dĂ©fendue contre les Français. Opposant une puissante rĂ©sistance aux Français, les Indiens furent dĂ©finitivement supprimĂ©s ou chassĂ©s de la Martinique Ă la fin du XVII Ăšme siĂšcle.
Le secret de la fabrication du sucre fût apporté par des colons juifs hollandais en 1645. La colonisation était un élément important pour les européens afin de démontrer la puissance de leurs empires. Les guerres commencÚrent alors entre les différentes couronnes. Le 19 juillet 1674, les Hollandais surgirent en nombre en Martinique mais furent vaincus par les Français lors de la bataille du Rhum. Consécutivement, la lutte se portera entre les Anglais et les Français. A deux reprises, la Martinique est devenue britannique mais sur des périodes éphémÚres.
LA PERIODE DE LâESCLAVAGE â
Les Indiens caraĂŻbes, comme expliquĂ© ci-dessus, furent dĂ©cimĂ©s. Le but des Français est alors dâexploiter les ressources de lâĂźle afin de les exporter jusquâĂ la table du Roi Louis XIV. En 1685, Colbert, sortit le « Code Noir », Ordonnance royale de Louis XIV touchant la police des Ăźles de lâAmĂ©rique française expliquant « les bonnes rĂšgles et bons usages de lâesclavage ». Câest ainsi que dĂ©buta le commerce triangulaire « lĂ©gal », entre lâEurope, LâAfrique et les Antilles, la main dâĆuvre nĂ©cessaire pour la croissance de lâĂ©conomie sucriĂšre en Martinique Ă©tant introuvable dans la mĂ©tropole. Un vĂ©ritable marchĂ© commença, la traite des Noirs Ă©tait un Ă©change constant entre lâAfrique et la CaraĂŻbe.
Les femmes elles, Ă©taient asservies pour consacrer leurs vies aux tĂąches mĂ©nagĂšres dans la maison des maĂźtres mais aussi de lâentretien des jardins de maisons ou de sâoccuper des enfants. Les hommes quant Ă eux, Ă©taient capturĂ©s pour travailler dans les plantations de canne Ă sucre, de cafĂ©, de tabac ou encore dans les cultures dâindigo.
Les trois colonies françaises, Ă savoir ; la Martinique, la Guadeloupe et Saint Domingue rĂ©ceptionnĂšrent plus de 700 000 esclaves jusquâen 1789.
LâABOLITION DE LâESCLAVAGE â
En 1789, lors de la rĂ©volution française en MĂ©tropole, une sociĂ©tĂ© dite « amis des noirs » fĂ»t créée. Contredisant la monarchie, câĂ©tait une sociĂ©tĂ© qui dĂ©fendait la cause des esclaves. Courant aoĂ»t 1789, il y a eu une opposition de certains esclaves alliĂ©s des personnes libres de couleur. PostĂ©rieurement, la DĂ©claration des Droits de lâHomme et du Citoyen fĂ»t Ă©crite, tolĂ©rant lâesclavage.
Une abolition inefficace dâasservissement des noirs se passa en 1794. La Martinique, alors conquise par les Anglais qui empĂȘchĂšrent lâabolition de lâesclavage, nâavait donc pu bĂ©nĂ©ficier des effets de lâabolition votĂ©e par la Convention. La Martinique fĂ»t par la suite rĂ©cupĂ©rĂ©e par la France grĂące au traitĂ© dâAmiens mais NapolĂ©on y maintenu tout de mĂȘme lâesclavage.
Lâabolition de lâesclavage ne vit le jour que sous lâappui et la protection de Victor SchĆlcher le 4 mars 1848. Pourtant, de lâannĂ©e 1848 Ă lâannĂ©e 1849, des convoyages de plus de 10 000 Africains prĂ©sentĂ©s comme des « volontaires Ă lâimmigration » furent dĂ©notĂ©s.
LA MARTINIQUE AU XXĂšme SIECLE â
Lâun des bouleversements des plus marquant du XXĂšme siĂšcle fĂ»t lâĂ©ruption de la Montagne PelĂ©e. Une intensification de lâactivitĂ© fumerolienne avait Ă©tĂ© observĂ©e entre 1900 et 1902, et le 08 mai 1902 la Montagne PelĂ©e entra en Ă©ruption. Une violente explosion sâĂ©tait alors produite au sommet du volcan. La capitale culturelle et Ă©conomique de la Martinique, Saint Pierre, fĂ»t dĂ©cimĂ© en quelques minutes par des coulĂ©es pyroclastiques. Plus de 28 000 personnes furent tuer sur le coup. Jusquâau 30 aoĂ»t 1902, sept diffĂ©rentes nuĂ©es ardentes vont se succĂ©der, dont la derniĂšre coulĂ©e dĂ©truisit la ville du Morne Rouge, augmentant de 1 000 personnes le total des victimes.
Un autre Ă©vĂšnement marquant pour la Martinique est son entrĂ©e dans les dĂ©partements français dâOutre-Mer depuis la loi du 19 mars 1946.
Durant la premiĂšre Guerre Mondiale plus de 23 000 Antillais partirent de Fort-de-France pour se battre en Europe et soutenir la France. Par la suite, La Martinique rĂ©clama en 1938 son adoption par la France en tant que dĂ©partement français. La mĂ©tropole dĂ©cida donc de mettre fin au statut colonial des Antilles. Câest en 1983 que lâĂźle change de statut et devient une rĂ©gion mono dĂ©partementale Ă part entiĂšre composĂ© Ă la fois dâun conseil gĂ©nĂ©ral et dâun conseil rĂ©gional.