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AVANT LA DECOURVERTE PAR LES EUROPEENS –
L’histoire précolombienne fut établie d’après les fouilles archéologiques. Il a été démontré que les plus anciennes traces de vie humaines en Martinique remonteraient en 2400 avant J.C. mais ces premiers occupants étant nomades, ils ne s’y étaient donc pas implantés durablement.
En revanche, les premiers habitants connus de l’île furent les « Arawaks » installés entre 400 et 300 avant J.C. D’origine vénézuélienne, ce peuple avait comme activités principales la cueillette, la pêche, l’agriculture mais aussi la production de céramique décorée.
C’est autour de 60 avant J.C. que les archéologues ont identifié l’empreinte d’une première éruption de la Montagne Pelée, ce qui explique le départ du peuple « Arawaks ». Ces derniers ne revinrent que vers 250 après J.C. et, se substituèrent peu à peu aux Indiens Saladoïdes originaires de la vallée de l’Orénoque qui habitaient l’île depuis 180 après J.C.
Par la suite, un nouveau peuple, les Indiens Caraïbes d’origine amazonienne, conquièrent progressivement l’île en exterminant uniquement les hommes du peuple Arawaks entre 700 et 800 après J.C. Cette période difficile marqua la fin du peuple « Arawak » sur l’île.
LA DECOUVERTE DE LA MARTINIQUE PAR LES EUROPEENS –
C’est en 1499 que l’explorateur conquistador espagnol Alonso de Ojeda découvrit la Martinique. Mais c’est Christophe Colomb, qui lors de son quatrième voyage en transatlantique nomma cette île La Martinique lorsqu’il posa le pied sur l’île le 15 juin 1502. Néanmoins, l’île restera sous le contrôle des Indiens indigènes pendant plus d’un siècle. En effet, le peuple espagnol estimait que les Petites Antilles ne pourraient pas apporter suffisamment de richesses pour susciter leur intérêt.
En 1626, le cardinal Richelieu fonda la Compagnie des Isles d’Amérique au nom du roi Louis XIII. Dans le but de coloniser les îles des Petites Caraïbes, il envoya une centaine de français dont Pierre Belain d’Esnambuc, un aventurier normand. C’est ainsi que la conquête de la Martinique débuta, le 1er septembre 1635. Tous s’installèrent sur le territoire qui porte aujourd’hui le nom de Saint-Pierre qui étaient la première capitale de la Martinique.
A ses débuts, la cohabitation entre les Français et les Indiens caraïbes était le souhait. En revanche, cette vie commune était utopique. Les Indiens avaient des coutumes et des traditions différentes de celle des européens et ne comprenaient pas l’arrivée de ces populations chez eux pour agrandir leur territoire. Les relations entre les deux peuples devinrent hostiles et belliqueuses.
D’un côté les Français voulaient exploiter les ressources agricoles de l’île mais sans se fatiguer à travailler dans les champs et de l’autre les Indiens refusaient d’être réduit en esclavage, particulièrement sur une terre qui était la leur et qu’ils avaient conquise et défendue contre les Français. Opposant une puissante résistance aux Français, les Indiens furent définitivement supprimés ou chassés de la Martinique à la fin du XVII ème siècle.
Le secret de la fabrication du sucre fût apporté par des colons juifs hollandais en 1645. La colonisation était un élément important pour les européens afin de démontrer la puissance de leurs empires. Les guerres commencèrent alors entre les différentes couronnes. Le 19 juillet 1674, les Hollandais surgirent en nombre en Martinique mais furent vaincus par les Français lors de la bataille du Rhum. Consécutivement, la lutte se portera entre les Anglais et les Français. A deux reprises, la Martinique est devenue britannique mais sur des périodes éphémères.
LA PERIODE DE L’ESCLAVAGE –
Les Indiens caraïbes, comme expliqué ci-dessus, furent décimés. Le but des Français est alors d’exploiter les ressources de l’île afin de les exporter jusqu’à la table du Roi Louis XIV. En 1685, Colbert, sortit le « Code Noir », Ordonnance royale de Louis XIV touchant la police des îles de l’Amérique française expliquant « les bonnes règles et bons usages de l’esclavage ». C’est ainsi que débuta le commerce triangulaire « légal », entre l’Europe, L’Afrique et les Antilles, la main d’œuvre nécessaire pour la croissance de l’économie sucrière en Martinique étant introuvable dans la métropole. Un véritable marché commença, la traite des Noirs était un échange constant entre l’Afrique et la Caraïbe.
Les femmes elles, étaient asservies pour consacrer leurs vies aux tâches ménagères dans la maison des maîtres mais aussi de l’entretien des jardins de maisons ou de s’occuper des enfants. Les hommes quant à eux, étaient capturés pour travailler dans les plantations de canne à sucre, de café, de tabac ou encore dans les cultures d’indigo.
Les trois colonies françaises, à savoir ; la Martinique, la Guadeloupe et Saint Domingue réceptionnèrent plus de 700 000 esclaves jusqu’en 1789.
L’ABOLITION DE L’ESCLAVAGE –
En 1789, lors de la révolution française en Métropole, une société dite « amis des noirs » fût créée. Contredisant la monarchie, c’était une société qui défendait la cause des esclaves. Courant août 1789, il y a eu une opposition de certains esclaves alliés des personnes libres de couleur. Postérieurement, la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen fût écrite, tolérant l’esclavage.
Une abolition inefficace d’asservissement des noirs se passa en 1794. La Martinique, alors conquise par les Anglais qui empêchèrent l’abolition de l’esclavage, n’avait donc pu bénéficier des effets de l’abolition votée par la Convention. La Martinique fût par la suite récupérée par la France grâce au traité d’Amiens mais Napoléon y maintenu tout de même l’esclavage.
L’abolition de l’esclavage ne vit le jour que sous l’appui et la protection de Victor Schœlcher le 4 mars 1848. Pourtant, de l’année 1848 à l’année 1849, des convoyages de plus de 10 000 Africains présentés comme des « volontaires à l’immigration » furent dénotés.
LA MARTINIQUE AU XXème SIECLE –
L’un des bouleversements des plus marquant du XXème siècle fût l’éruption de la Montagne Pelée. Une intensification de l’activité fumerolienne avait été observée entre 1900 et 1902, et le 08 mai 1902 la Montagne Pelée entra en éruption. Une violente explosion s’était alors produite au sommet du volcan. La capitale culturelle et économique de la Martinique, Saint Pierre, fût décimé en quelques minutes par des coulées pyroclastiques. Plus de 28 000 personnes furent tuer sur le coup. Jusqu’au 30 août 1902, sept différentes nuées ardentes vont se succéder, dont la dernière coulée détruisit la ville du Morne Rouge, augmentant de 1 000 personnes le total des victimes.
Un autre évènement marquant pour la Martinique est son entrée dans les départements français d’Outre-Mer depuis la loi du 19 mars 1946.
Durant la première Guerre Mondiale plus de 23 000 Antillais partirent de Fort-de-France pour se battre en Europe et soutenir la France. Par la suite, La Martinique réclama en 1938 son adoption par la France en tant que département français. La métropole décida donc de mettre fin au statut colonial des Antilles. C’est en 1983 que l’île change de statut et devient une région mono départementale à part entière composé à la fois d’un conseil général et d’un conseil régional.